Infos Millésimes

2021

Bordeaux. Après 6 millésimes consécutifs de chaleur et de sécheresse prononcées, la Gironde a connu en 2021 une météo classique, plus océanique que méditerranéenne. Les rouges sont fins, élégants, raffinés, équilibrés. Des vins très digestes avec des tanins soyeux et un alcool contenu entre 12°5 et 13°5, y compris chez les plus grands. Seule ombre au tableau, la gelée d'avril qui réduisit la récolte d'un bon tiers (jusqu'à 80% de dégâts en rive droite). Vins blancs secs formidables d'énergie et liquoreux superbes mais rarissimes.

Bourgogne. Avec une météo moins sudiste que précédemment, la Bourgogne a pu retrouver en 2021 ses qualités originelles. Chez les vignerons qui ont su patienter puis trier méticuleusement leurs vendanges, les efforts ont payé avec des rouges au fruité frais, beaucoup de raffinement en bouche sans manquer de profondeur, parfaitement équilibrés et réussis. Les blancs, quand ils ont été épargnés par le gel (plus de 50% de dégâts à Meursault et Puligny), sont de bon niveau, tendus et finement minéraux.

2020

BordeauxLa série des millésimes issus d'un été chaud et sec continue avec 2020. La principale nuance avec 2018 et 2019 réside dans une belle acidité rafraichissante et dynamisant la maturité aboutie des raisins blancs comme rouges. Des vins riches, intenses et vibrants, dans la droite ligne des 2016. Sauternes très avenants, entre pureté et tension, sur une liqueur modérée.

Bourgogne. L'été 2020 a été aussi chaud, sec et précoce que les précédents mais c'est la fraîcheur notable des nuits estivales qui distingue ce millésime. En blanc comme en rouge, les vins associent à merveille vivacité et densité, fraîcheur aromatique et profondeur, fruités charnus et tanins veloutés. De très grandes bouteilles sont nées en 2020 et elles défieront le temps.

2019

BordeauxMillésime à nouveau exceptionnel à Bordeaux, après 3 mois d'un été parfaitement chaud et sec. Des rouges généreux et frais, aux tanins veloutés, d'un hédonisme rapidement appréciable rappelant les 2009. Grands blancs secs complexes, avec la vivacité des 2017 doublée d'une excellente densité. Petite récolte de liquoreux purs, expressifs, harmonieux, tout en délicatesse.

Bourgogne. Millésime de petit volume (gel printanier et sécheresse estivale) mais hautement qualitatif avec un état sanitaire irréprochable et des vendanges sans pluies du 2 au 20 septembre. Les rouges sont profonds, intenses et complexes, aux tanins mûrs et structurants, un cran d'un niveau comparable aux 2015 et 2018, au-dessus des 2016 et 2017. Grands blancs expressifs et fruités, toniques et équilibrés quand l'acidité a été préservée.

2018

BordeauxMillésime exceptionnel pour les rouges avec un scénario météorologique récurrent : printemps très humide (mildiou pressant) suivi d’un été absolument radieux jusqu’à la mi-octobre. Grande richesse, puissance et fermeté tannique, ces grands vins seront de garde. Blancs secs profonds et dynamiques, liquoreux intenses et frais.

Bourgogne. Millésime de grande maturité, mariant qualité et quantité (rappelant en cela 1999), du nord au sud de la Bourgogne, Beaujolais compris. Les rouges ont tout pour eux : arômes explosifs, fruités mûrs et charnus, tanins veloutés... Ils seront délicieux jeunes et se garderont très bien. Les blancs ont le profil onctueux et solaire du millésime, avec une belle tension chez ceux qui ont su contenir leurs rendements.

2017

Bordeaux. Après une forte gelée fin avril (réduisant la production girondine de 40%), l'été chaud sans excès et les vendanges sous une météo radieuse ont donné un beau millésime "océanique", avec des rouges frais, fruités, aux structures tendres et veloutées, rapidement plaisants. Vins blancs secs remarquablement expressifs et très beaux liquoreux aromatiques et puissants, donc de garde.

Bourgogne.
Beau millésime chaud, solaire, précoce et généreux. Chez ceux qui ont su contenir leurs rendements, les rouges sont des vins de plaisir, dispensant douceur, fruité opulent et tanins soyeux. Superbes blancs expressifs et mûrs, sur tous les terroirs de Chablis, Côte d'Or, Chalonnais et Mâconnais. Beaujolais flatteurs, spectaculaires de densité et de chair, comparables aux 2015.

2016

Bordeaux. Formidable millésime issu d'une incroyable météo : 3 mois de printemps aux pluies continues puis, sans transition, 4 mois idéalement beaux, chauds et secs de fin juin à fin octobre. Sur toutes les appellations girondines, les rouges triomphent avec des maturités abouties, un alcool modéré et des tanins surfins, et feront longtemps parler d'eux. Blancs secs aromatiques et amples, blancs liquoreux onctueux et fondants.

Bourgogne. Blancs et rouges en quantité réduite (-30%) du fait des gelées de printemps. Pour les rouges, millésime plus hétérogène mais les vins réussis sont potentiellement aussi grands que ceux de 2015. Très beaux blancs riches, précis, équilibrés et frais. Beau millésime classique en Beaujolais avec des vins frais et charnus.

2015

Bordeaux. Grand millésime de style classique pour les vins rouges, le petit frère de 2010 à peine moins élancé. Réussite générale en Libournais, dans les Graves (Pessac-Léognan) et dans la partie sud du Médoc (Margaux et Saint-Julien), plus contrastée au nord de Pauillac du fait des pluies de septembre. Vins blancs secs très expressifs et liquoreux exceptionnels de pureté et de complexité.

Bourgogne. Soleil et chaleur ont façonné un très grand millésime pour les rouges quand les rendements ont été contenus. Concentration, maturité, suavité et élégance sont au programme, du nord de la Côte de Nuits au sud du Beaujolais. Les blancs, gourmands, expressifs et généreux, séduiront rapidement.

2014

Bordeaux. Sauvé in extremis par un très bel été indien en septembre et octobre, avec une prime pour le nord du Médoc (Pauillac, St-Estèphe...) et l'ouest libournais (Fronsac...). Vins rouges réjouissants, délicieux, comme les 2008 (en plus charnus) ou les 2012 (en plus structurés). La fraîcheur de juillet et août se retrouve dans les blancs : vivacité et nervosité pour les secs, féminité et grâce aérienne pour les liquoreux.

Bourgogne. Après un été dans la norme, ni trop chaud ni trop frais, c'est le magnifique mois de septembre qui explique la réussite de 2014. Intensité aromatique, profondeur de chair, soyeux des tanins (et faibles volumes), les pinots noirs ont tout pour être grands. Quand ils n'ont pas été dévastés par les orages de grêle fin juin, les chardonnays de Côte de Beaune sont d'un parfait classicisme bourguignon, entre maturité et tension, comme en 2010.

2013

Bordeaux. Millésime difficile pour les rouges, avec un été frais retardant les maturités et un mois de septembre tropical bousculant les vendanges par crainte de pourriture. Les vins réussis, tendres et fruités, sont rares, obtenus dans les petites propriétés à force de soin ou dans les grands crus par un tri ultra méthodique (et technologique). Grands vins blancs secs et très grands liquoreux, purs et rayonnants.

Bourgogne. L'été 2013 fut nettement meilleur dans le nord et l'est de la France que dans le sud-ouest mais la météo de fin septembre hâta les vendanges. La petitesse des exploitations, l'âge des vieilles vignes et la faiblesse des rendements expliquent les réussites en rouge, où les 2013 évoquent les 2011 sur une structure plus tendre. Beau millésime en blanc, des vins riches qui seront prêts à boire avant les 2012.

2012

Bordeaux. Millésime clone de 1998, à maturité tardive où les merlots, plus précoces, l'emportent souvent sur les cabernets. Très beaux rouges gourmands, savoureux, rapidement charmeurs en rive droite (Pomerol en tête) et au sud de la rive gauche (Pessac-Léognan et Margaux), plus structurés et droits dans le nord du Médoc. Les Sauternes, fruités et aériens, séduiront les amateurs de Barsac.

Bourgogne. Grand millésime en rouge, du niveau de 2009 ou 2005, inespéré au vu des difficultés climatiques du printemps et de l'été. Il y eut peu de raisins (la moitié d'une récolte normale) mais ceux-ci étaient mûrs, sains et très concentrés. Les blancs, quand ils n'ont pas été grêlés, associent maturité du fruit et fraîcheur tonique. Grande réussite à Chablis.

2011

Bordeaux. Moins puissants et concentrés que 2010 mais dans le même style tendu et élancé grâce à la réussite des cabernets francs et sauvignon, les rouges ne se dévoileront qu'après quelques années de garde. Aromatiques et nerveux à souhait, les blancs secs feront merveille pour ceux qui sauront les attendre. Très grand millésime pour le Sauternais, supérieur à 2010, mariant richesse et acidité dans un équilibre parfait.

Bourgogne. Des vendanges précoces, entamées dès fin août, ont donné des pinots moyennement corsés, aux tanins fins et à d'acidité basse. Les vins sont séducteurs et généralement souples, des vins de plaisir gourmand rappelant en cela les 1985. Les blancs sont fins, expressifs, relativement tendres, comme en 2007.

2010

Bordeaux. Les nuits fraîches de l'été 2010 ont façonné un millésime tout aussi exceptionnel que 2009, mais dans un registre éminemment classique. De grands Bordeaux rouges, corsés et racés, avec un sérieux et une tension propices à une belle et longue garde. La similitude entre les duos 1989/1990 et 2009/2010 est frappante. Grand millésime d'élégance et de fraîcheur aromatique pour les vins blancs secs comme pour les liquoreux.

Bourgogne. Millésime de très grande classe, dû à un magnifique mois de septembre et aussi à la faiblesse des volumes récoltés (-30% par rapport à 2009). Les rouges sont droits, éclatants, riches, de garde, et les blancs tout autant convaincants. Une version moderne et plus étoffée du grand millésime 1996. Comme à Bordeaux, le match 2009-2010 sera passionnant.

2009

Bordeaux. Un des plus grands millésimes hédonistes, dans la lignée de 1989, 1982, 1959 ou 1947. Sur les deux rives, les rouges sont éblouissants avec une douceur et un moelleux diablement séducteurs. Beaux blancs secs riches et avenants. Liquoreux d'exception, au botrytis d'une pureté idéale.

Bourgogne. La réussite des millésimes en 9 (1999, 1989, 1969, 1959, 1949...) se confirme avec un très grand millésime 2009 en blanc comme en rouge, à peine perturbé par une récolte de (parfois trop) grande abondance. Les vins expriment les qualités des années solaires : richesse, texture charnue, suavité, tannins veloutés. Pour une fois, la réussite en Côte de Beaune est au moins égale sinon supérieure à celle de la Côte de Nuits.

2008

Bordeaux. Après un été frais et humide, 2008 fut sauvé par l'arrivée d'un anticyclone puissant à la mi-septembre. Les rouges sont classiques, assez corsés mais avec une bonne acidité synonyme de garde. Les blancs secs, aussi exceptionnels qu'en 2007, affichent une nette vivacité parfois mordante. Sauternais expressifs et à demi liquoreux.

Bourgogne. Un été à nouveau frais, compensé in extremis par un beau mois de septembre. Il fallait vendanger tardivement pour obtenir des rouges de belle allure, vibrants, profonds et distingués. De très grands vins blancs, un peu plus vifs qu'en 2006 et 2007.

2007

Bordeaux. Été mitigé mais vendanges par grand beau temps. Chez les meilleurs vignerons, les rouges ont dès la mise en bouteille une amabilité et un velouté de tanins rares. Charmeurs et charmants, idéaux pour amateur pressé. Prix en nette baisse. Blancs secs exceptionnels de fraîcheur et de pureté, très beaux liquoreux.

Bourgogne. L'été frais a allongé la durée du cycle végétatif et affiné les peaux des pinots. Acidité basse et tanins fins sans rugosité ont donné des rouges souples et suaves. Les arômes sont dominés par les fruits noirs, preuve d'une maturité accomplie. Très grand millésime pour les blancs, bel équilibre richesse/acidité, au niveau des 2006.

2006

Bordeaux. Quoique dans l'ombre de 2005, 2006 s'avère être un vrai grand millésime classique bordelais, après un bel été sans chaleurs ni pluies excessives. Les vins blancs secs se révèlent superbement frais et expressifs, et les rouges fruités, denses, harmonieux et de longue garde. Les Sauternes sont plus aromatiques que liquoreux.

Bourgogne. Assurément une année faite pour des pinots noirs de grand style, alliance de maturité et de fraîcheur. Vins rouges superbement élégants et de grande pureté de fruit, sur une assise tannique nécessitant une longue garde. Vins blancs secs sensationnels de précision et de complexité aromatique.

2005

Bordeaux. Une météo absolument parfaite a donné, à Bordeaux comme partout ailleurs en France, un millésime (déjà) légendaire. Les vins ont tout - richesse, équilibre aromatique, expression des terroirs - mais ce qui frappe surtout est l'universalité de la réussite, en blanc sec ou liquoreux comme en rouge, rive gauche aussi bien que rive droite.

Bourgogne. Une météo de rêve de juin à septembre a donné d'immenses vins rouges, concentrés, riches et purs. De très longues gardes sont à prévoir. Les vins blancs, denses et marqués par des fruités mûrs, sont à peine moins grandioses.

2004

Bordeaux. Climat océanique, comme en 2001. Quand les rendements ont été maîtrisés, les vins offrent une fraîcheur, un équilibre et une élégance de bon aloi. Très grande année pour les vins blancs secs, plus classique pour les liquoreux.

Bourgogne. Quatre semaines de très beau temps en septembre ont effacé les pluies d’août (orages dévastateurs en Côte de Beaune). Quand les rendements n’ont pas été trop importants, les rouges possèdent la fraîcheur des 1996 et le soyeux des 2000.

2003

Bordeaux. La canicule estivale aura marqué les vins autant que les esprits. Records de précocité, très faibles rendements, vins rouges riches en couleur, en alcool et en tanins, bouquets aux accents méditerranéens. Beaucoup de très grandes bouteilles sur les deux rives. Liquoreux à nouveau d'anthologie.

Bourgogne. Le pinot et le chardonnay n'ont que très rarement donné le meilleur d'eux-mêmes dans ce millésime caniculaire. Quelques-uns ont une profondeur et une suavité étonnantes, beaucoup pèchent par un manque d'acidité et une évolution trop rapide, en blanc comme en rouge.

2002

Bordeaux. Septembre et octobre magnifiques ont permis de rattraper un été médiocre, pour le plus grand bénéfice des cépages tardifs : cabernet sauvignon, cabernet franc, petit verdot. Petits rendements, vins rouges charnus, amples, charmeurs. La rive gauche (Médoc et Graves) est à l'honneur. Grand millésime à Sauternes, à peine moins riche que 2001.

Bourgogne. Un magnifique mois de septembre qui, après un bel été, transforma 2002 en un millésime exceptionnel. Les rouges sont profonds, flatteurs et voluptueux. On est bien dans la lignée d'exception des 1999. Très grands chardonnays.

2001

Bordeaux. Millésime typiquement bordelais, issu d'un climat tempéré. Les vins rouges, nés sous le signe de la fraîcheur, de l'équilibre et d'une bonne structure tannique, s'affineront en bouteille pour devenir à terme des modèles d'harmonie et de finesse. Sauternes et Barsac d'anthologie.

Bourgogne. Vins rouges éminemment classiques, avec une grande franchise aromatique concentrée sur les fruits rouges. Avec une texture moins grasse qu'en 1999 mais plus serrée qu'en 2000, et une belle fraîcheur, on est bien dans l'esprit du pinot noir.

2000

Bordeaux. Millésime exceptionnel à plus d'un titre : par son chiffre, par la maturité et la concentration des vins rouges, et … par ses prix. Tout le Bordelais est à la fête, rive gauche comme rive droite, grands crus et petits châteaux. Les vins rouges disposant d'une excellente fermeté tannique, une longue garde est à prévoir. Minuscule production de liquoreux, très aromatiques.

Bourgogne. Après un très bel été (idem Bordeaux), les pluies de début septembre ont affiné les peaux des raisins et abaissé la concentration des jus. Le millésime 2000 est donc celui de la souplesse, aux vins fruités et rapidement délicieux.

1999

Bordeaux. Été plus ensoleillé qu'en 1997, vendanges moins pluvieuses qu'en 1998, 1999 offre une bonne synthèse entre ces deux précédents millésimes. Beau millésime pour les rouges, sur toutes les appellations, de garde moyenne, plus charmeur que 1998 et plus structuré que 1997. Troisième grande année d'affilée pour le Sauternais.

Bourgogne. La grande année bourguignonne au tournant du millénaire. Placée sous le signe de l'ensoleillement (sauf le 11 août pour cause d'éclipse !) et de la chaleur, l'année 1999 a procuré une exceptionnelle maturité aux pinots. La chair riche et profonde étoffe une structure tannique bien réelle, garante d'un vieillissement harmonieux et long. Très beaux blancs secs.

1998

Bordeaux. Été radieux, vendanges pluvieuses : la précocité était gage de qualité. Les grands terroirs et le cépage merlot furent favorisés. Pour les vins rouges, c'est un beau millésime classique, tannique et de garde. Les blancs liquoreux sont presque au niveau des 1997.

Bourgogne. Les 1998 possèdent toutes les qualités des grands Bourgognes classiques. Charpente tannique assez ferme, fraîcheur soutenue par une belle acidité, vins bâtis pour une longue garde. Seuls quelques jours de maturité supplémentaire ont manqué pour que 1998 soit un millésime exceptionnel.

1997

Bordeaux. Été frais, vendanges radieuses : du 1er septembre au 17 octobre, sept semaines d'un temps idéalement ensoleillé donnèrent en rive gauche comme dans le Libournais des vins rouges harmonieux, tout en souplesse et rapidement de grand charme. Pour les vins blancs liquoreux, le meilleur millésime depuis 1990.

Bourgogne. Millésime charmeur et charmant. Vins assez tendres, ronds et suaves. Leur évolution sera rapide mais le plaisir sera au rendez-vous du fait de leur équilibre.

1996

Bordeaux. Millésime exceptionnel, très souvent supérieur à 1995. Les raisins ont lentement mûris grâce à un été harmonieux, sans excès de chaleur ni de sécheresse. Les vins rouges, sur l'ensemble de la Gironde, ont un équilibre, une complexité et une distinction aromatique sans équivalent depuis 20 ans. Très beaux liquoreux.

Bourgogne. Moins massifs que les 1995, les vins du millésime 1996 ont une palette aromatique d'une puissance et d'une pureté absolument sensationnelles. Nul autre cépage ne peut dans ces conditions concentrer autant d'arômes de fruits que le pinot ! Les vins blancs secs sont tout aussi exceptionnellement réussis.

1995

Bordeaux. Premier grand millésime depuis 1989 et 1990. L'été, chaud et très sec, a idéalement mûri les merlots et plus encore les cabernets francs : le Libournais est à l'honneur. Les vins rouges offrent la suavité des 1985 avec une fermeté de tanins rappelant 1986. Beaux liquoreux.

Bourgogne. La sécheresse d'août a bloqué le grossissement des raisins, donnant des jus concentrés et très colorés. Les vins sont riches, puissants, corsés. Une longue garde sera nécessaire pour révéler leur race. Chardonnays exceptionnels.

1994

Bordeaux. Beau millésime classique, ayant permis de produire des vins de caractère, tanniques et de garde, un ton au-dessous de 1995 mais un ton au-dessus de 1993. Vins blancs secs exceptionnels.

Bourgogne. Quand ils ont été récoltés parfaitement sains, les pinots noirs ont donné des vins élégants, équilibrés, séduisants par un fruité superbe. L'amabilité de leurs tanins a permis de les goûter tôt.

1993

Bordeaux. Les pluies de septembre ont compromis la maturité d'un bel été. Les terroirs drainants (croupes de graves, coteaux) et le merlot, plus précoce, ont tiré leur épingle du jeu. Vins rouges de qualité, harmonieux et élégants. Très beaux vins blancs secs.

Bourgogne. Très beau mois d'août, ayant concentré les jus et épaissi les peaux. Année de faible rendement. Les vins rouges sont riches en couleur et en fruit, structurés par des tanins fermes. Long vieillissement garanti.

1992

Bordeaux. Pluies en octobre perturbant les vendanges des cabernets. Le merlot domine, les vins sont charmeurs et à évolution rapide. Légère préférence pour Pomerol et Saint-Émilion. Très beaux vins blancs secs, longs et complexes.

1991

Bordeaux. Minuscule récolte en raison d'une très sévère gelée de printemps. Les rares vignobles épargnés par le gel (notamment en bordure de Gironde) ont donné des vins classiques, proches des 1988.

1990

Bordeaux. Millésime exceptionnel suite à un été caniculaire, le deuxième après 1989. Les vins ont une incroyable richesse de constitution, des tanins très enrobés et une acidité basse, et ce dans toutes les appellations. Les Sauternes sont également proches de la perfection.

1989

Bordeaux. Millésime exceptionnel suite à un été particulièrement chaud et sec (les vendanges les plus précoces depuis 1893). Vins rouges somptueusement riches, opulents et confits. Dans le style des 1982 ou 1947, acidité basse et tanins de velours. Réussite exceptionnelle dans le Sauternais.

1988

Bordeaux. Beau millésime marqué par un été sec suivi d'un très bel automne. Excellente harmonie fruit/tanins dans les Graves et le Libournais. Les vins du nord du Médoc sont plus austères. Sauternes et Barsac magnifiques de finesse et d'élégance. Grands vins blancs secs.

1987

Bordeaux. Petit millésime du fait des pluies survenues en octobre pendant les vendanges des cabernets. Vins rouges à forte proportion merlot, tendres et charmeurs, à évolution rapide.

1986

Bordeaux. Réussite incomparable des cabernets sauvignon. Vins exceptionnels en Médoc, puissants et tanniques, de très longue garde. Belle année également dans le Libournais pour les crus à encépagement cabernet. Sauternes et Barsac splendides.

1985

Bordeaux. Très beau millésime, aux merlots idéalement mûrs. Vins riches et savoureux à Pomerol et Saint-Émilion. Médoc et Graves souples et fruités, aux tanins enrobés. Grands vins blancs secs.

1984

Bordeaux. Millésime difficile, sans merlots (coulure). Seuls le Médoc et les Graves ont réussi des vins acceptables, mais manquant de gras et de rondeur.

1983

Bordeaux. Belle année sauvée par un temps magnifique de mi-septembre à mi-novembre. Millésime favorable aux cabernets sauvignon, superbes à Margaux. Grands Sauternes, meilleurs que les Barsac.

1982

Bordeaux. Vendanges précoces, raisins très mûrs et sucrés. Millésime exceptionnel, puissant et complexe à Pomerol (merlots parfaits), Saint-Émilion et dans le nord du Médoc, plus discuté à Margaux et dans les Graves.