25/11/2024
La Revue du Vin de France (n°686 décembre 2024) a publié une très intéressante enquête de Jérôme Baudouin concernant l'évolution des propriétés médocaines classées en 1855.
De prime abord, il semble évident que les surfaces cadastrales des crus classés du Médoc se sont formidablement accrues depuis 1855. Avec quelques exemples éloquents tels Lascombes (Margaux) passé de 7,2 ha en 1855 à 120 ha aujourd'hui, ou plus récemment La Tour Carnet (Haut-Médoc) passé de 45 ha en 1999 à 230 ha aujourd'hui.
Toutefois, sur les 60 crus classés, 14 crus, soit près d'un quart, ont gardé la même surface de vignes qu'en 1855 :
- à Margaux : Dauzac, Pouget, Kirwan, Cantenac-Brown, Margaux
- à Saint-Julien : Lagrange, Beychevelle, Gruaud-Larose
- à Pauillac : d'Armailhac, Grand-Puy Ducasse, Grand-Puy Lacoste
- à Saint-Estèphe : Cos Labory, Calon-Ségur
- en Haut-Médoc : Cantemerle
et 6 crus ont augmenté leur surface de moins de 20% en 170 ans :
- à Margaux : Rauzan-Gassies, d'Issan, Palmer
- à Saint-Julien : Branaire-Ducru
- à Pauillac : Lynch-Moussas, Pontet-Canet
Sans parler du 3ème cru classé de Margaux Château Dubignon qui a disparu entre-temps, racheté et englobé en 1865 par un autre 3ème cru classé, Château Malescot-Saint-Exupéry.
20/11/2024
Indicateur de référence du marché des grands vins de Bourgogne, la vente des Hospices de Beaune de dimanche dernier, consacrée aux vins du millésime 2024, a sauvé la mise, avec globalement un maintien des cours largement soutenus par l'étroitesse des volumes proposés.
Quelques chiffres :
- en volume, seulement 439 pièces de 228 litres, soit la 3ème quantité la plus faible depuis 1980, après 2021 (349 pièces) et 1981 (429 pièces),
- en valeur, un montant de 13,9 M€, soit tout de même la 4ème vente la plus importante après 2022 (29,0 M€), 2023 (23,3 M€) et 2020 (14,3 M€),
- en prix moyen à la pièce par rapport à l'an dernier, les blancs sont en hausse de +8% et les rouges en baisse de -5%.
Ceci en notant une forte croissance de la demande coréenne, les Hospices ayant depuis cette année comme consultante une œnologue d'origine coréenne (Mme Jeannie Cho Lee).
06/11/2024
La plus prestigieuse université d'Australie (UNSW Sydney) vient de mettre au point et de breveter un composant qui pourrait rendre les batteries lithium-ion plus efficaces, plus abordables et plus durables.
Ce composant utilise les acides alimentaires, tels les acides tartrique et malique, présents dans les fruits et surtout en plus forte concentration dans les vins. Avec l'avantage de réduire l'impact environnemental de ses matériaux et de ses procédés de fabrication, tout en augmentant la capacité de stockage de l'énergie.
On attend avec impatience les prochaines études pour connaître le nom des meilleurs vins et appellations à mettre dans nos batteries automobiles. Vraiment, on vit une époque formidable...